Certains cas de prise de décision sont à la frontière des définitions. Ces cas sont utiles pour éprouver notre conception, nos descriptions de ce qu’est la décision.
Quand les conséquences n’ont pas d’importance
dans certains cas, le décideur n’apporte pas d’importance aux conséquences de la décision. Quelques exemples:
- dans le cas de la planification d’un trajet, le sujet ne se pose pas de contrainte de temps ni de destination. Il souhaite juste flâner.
- Un choix d’investissement dans lequel le gain ou les pertes sont négligeables pour le sujet. D’ailleurs en économie expérimentale, on rémunére les participants aux expériences pour qu’ils s’engagent dans une véritable prise de décision.
- un cas dans lequel le sujet ne cherche pas les conséquences optimales pour lui. Cas d’un individu auto-destructeur
Quand le décideur ne veut pas porter la responsabilité de la décision
Dans des cas assez nombreux, le sujet mit en posture de choix ne veut pas décider afin de ne pas porter la responsabilité de la décision.
Certaines décisions sont difficiles à assumer. Prenons le cas du triage médical, situation rencontrée d’habitude en situation de guerre ou lors d’épidémies massives comme pendant le COVID19, lors desquelles les capacités de soin sont dépassées. Dans cette situation, les soignants doivent procéder à un tri: choisir pour chaque patient s’il peut être secouru avec de bonnes chances de succès et un acte rapide, ou s’il faut renoncer à le soigner afin de soigner plusieurs autres personnes). Le triage médical a été analysé comme « acte médical à la fois indispensable et insupportable » (ref nécessaire). Le triage est également pratiqué quotidiennement dans les services sociaux. Par exemple le service d’hébergement d’urgence des sans abris « 115 » à Paris refuse chaque jour de nombreuses personnes qui sollicitent un logement. De façon plus générale, il s’agit de choix aux dimensions morales . La dimension morale est illustrée dans le dilemne du tramway, dans lequel un joueur doir choisir (par exemple) de laisser un tramway continuer sa course et tuer deux personnes, ou l’aiguiller vers une voie où il tuera une personne. Les situations de tri sont mal vécues par les sujets en posture de décider. (Développer et refs)
Afin de soulager le décideur dans ces situations, le système social produit des règles qui préconisent les actions à réaliser, afin d’uniformiser les pratiques mais aussi de réduire la responsabilité du décideur. Ainsi le triage médical est précisément codifié,. A la morale (évaluée par l’individu), on substitue l’éthique médicale, les protocoles, afin que chacun puisse revendiquer « avoir agi selon les règles » et non « avoir décidé de sacrifier une personne ». Le triage médical est ainsi préconisé et les personnels entraînés pour appliquer les règles définies au préalable. En cas de naufrage, la règle « les femmes et les enfants d’abord » apporte une règle simple pour prioriser les personnes à sauver. (Développer et refs)/
Dans toutes ces situations,le décideur refuse de décider.
Quand les conséquences sont imprévisibles
Vaut-il mieux épouser cette femme ou non ? Partir prendre ce poste à l’étranger ou rester ?
Beaucoup d’éléments rendent le futur imprévisible.
- Il existe une multiplicité de facteurs exogènes susceptibles de modifier le système. Dans le cas d’un système complexe, la dynamique du système peut être non linéaire et structurellement imprévisible.
- Le manque d’expérience similaire. Même si l’on croit
- Le manque de connaissance sur l’état du système. Ainsi même en connaissant le fonctionnement mécanique de la tectonique des plaques, on ne dispose pas d’information suffisante sur l’état du sous sol pour prévoir un tremblement de terre.
- Le manque de connaissance sur la dynamique du système. Le manque de connaissance des chaînes trophiques en Australie à amené à croire que l’introduction des x en Australie allait résoudre le problème des lapins; ces renards se sont retournés vers d’autres espèces locales.
Beaucoup de décisions stratégiques concernent des actions qui n’ont encore jamais été réalisées dans cette situation précise. Personne ne dispose donc de retour d’expérience sur cette situation. On ne peut s’appuyer dans ce cas que sur notre connaissance
Mentionné par Michel Crozier « a » (compléter et sourcer)
Quand le décideur ne cherche pas un choix rationnel
on sait déjà que les décideurs humains ne sont pas rationnels au sens de la rationalité économique; les humains ne respectent pas la transitivité des préférences et TODO.
Le décideur qui préfère choisir selon la numerologie, la TODO
Quand le décideur renonce à décider
Dans certains cas, le décideur délègue totalement la prise de décision à un tiers. Dans ce cas,le décideur demeure bien un décideur au sens où il portera la responsabilité et les conséquences de la décision; il renonce pourtant à décider par lui-même.
Mot-clés « non decision »
Decision paralysis
Cest le cas de la décision à base de jeu de hasard– dés, chi-fou-mi, — qui vient substituer à la réflexion le choix par hasard.
quand le choix est démesurément vaste…
quand le choix est excessivement contraint
todo
Aux échecs, le cas du Zugzwang: quand
La décision sans process de réflexion
imaginons un achat réflexe.
En marketing, c’est le sujet de l’achat répété: le consommateur a décidé une fois du produit qui a acheter, et se contente de répéter l’acte d’achat sans délibération.
La décision peut être absente de réflexion suite à une composante sociale. Dépendance au sentier,, comportement d’imitation.
difficile de déterminer les limites sur un continuum.

Chercheur, modélisation de systèmes énergétiques pour l’aide à la décision